La popularité récente du véganisme et de toutes ses variantes amène bien sûr son lot d’adeptes et de fans conquis, mais aussi de critiques et de sceptiques. Quand de nouveaux mouvements émergent ainsi, il faut bien s’attendre à entendre des pours et des contres d’y adhérer, et même des vérités et des mensonges largement exagérés. C’est pourquoi on souhaite vous présenter 3 mythes tenaces à propos du végétalisme qui sont faux.
En effet, pour ce qui est du végétalisme, les inquiétudes sont souvent les mêmes alors quand on devient un végé expert (tape dans le dos !), il est plus facile de répondre à celles-ci et surtout de rassurer la population indécise et confuse. Parce qu’on va se le dire, tout ce qu’on entend à la télévision, sur Internet et dans les médias sociaux n’est pas toujours synonyme de vérité (pour de vrai !? Oui !).
En fait, on est souvent plus confus qu’autre chose quand vient le temps de lire à propos d’un sujet et de s’informer davantage. Ici, on te présente 3 mythes tenaces à propos du végétalisme qui méritent d’être expliqués et déconstruits. Prêt.e ?
Manger végé, c’est plus cher
En fait, à première vue, se nourrir de produits frais et de noix peut sembler plus dispendieux. Surtout quand on fait notre épicerie entière au Avril… ($$) Mais pourtant, quand on y pense sérieusement, qu’est-ce qui coûte le plus cher dans un panier d’épicerie omnivore (de tout) ? Certainement pas les pâtes ou les légumes.
Les protéines animales (boeuf, poulet, poisson, fruits de mer, porc, etc.). Certes, certains produits végétaux prêts-à-manger de style galettes de burger végé, faux fromage et simili-viande sont parfois plus chers car ils sont nouveaux sur le marché et sont moins en demande.
Toutefois, si on compare le prix des protéines végétales de base (tofu, tempeh, légumineuses, noix, etc.), on constate assez rapidement que les options végétales sont bien moins coûteuses !
Par exemple, un paquet de boeuf haché maigre ou extra-maigre de 450 g coûte entre 6$ et 8$ et un bloc de tofu extra ferme de 450 g coûte entre 2,50$ et 3$. Le boeuf représente plus du double du prix du tofu, et vient avec beaucoup plus de gras, de cholestérol, de sodium et d’additifs que le tofu !
Pour les produits plus coûteux (noix, graines, etc.), on compare cela à la viande qu’on avait l’habitude d’acheter. À la place de dépenser pour des poitrines de poulet, on dépense pour des noix qui combleront les mêmes besoins et qui dureront beaucoup plus longtemps !
Manger végé, c’est plus compliqué
Cuisiner tout court, ça demande un effort et du travail, qu’on soit végé ou non. Avant, peut-être que cet énoncé était plausible, mais plus aujourd’hui.
Avec toutes les options offertes dans les commerces et les restaurants, en plus de toutes les recettes simples et accessibles en ligne, cuisiner des végétaux n’est pas compliqué. Toutefois, ça demande un ajustement normal pour apprivoiser les bases de cette nouvelle cuisine et les techniques un peu différentes.
Ce qui fait peur, c’est de déconstruire des apprentissages qu’on a suivis pendant toute notre vie pour reconstruire par-dessus et ainsi démarrer sur de nouvelles bases.
Mais au final, cuisiner des repas végétariens ou végétariens à l’aide d’aliments de base peu transformés qui ne nécessitent pas beaucoup de préparation (faire un sauté de légumes au tofu plutôt qu’au poulet), est facile, rapide et accessible à tous !
Les végé manquent de protéines
Comme expliqué dans notre article Mais où prends-tu tes protéines?, ce mythe en est un des plus répandus et en même temps des plus faux ! Les protéines sont surévaluées, on n’en a pas besoin des quantités astronomiques pour être en bonne santé et avoir plein d’énergie !
Au contraire, on en consomme parfois beaucoup trop, comparativement aux fibres qui elles, sont un réel manque dans notre alimentation occidentale.
Or, pour en revenir aux protéines, on trouve de nombreuses sources végétales :
- Les légumineuses (pois chiches, soya, haricots, lentilles, etc.).
- Les céréales (blé, avoine, riz, seigle, etc.)
- Les pseudo-céréales (quinoa, amarante, sarrasin, etc.)
- Les noix (noix de Grenoble, pacanes, noix de cajou, etc.)
- Les graines (tournesol, chia, chanvre, citrouille, etc.)
- Plusieurs légumes (brocoli, kale, épinards, etc.)
L’essentiel est de combiner différentes sources de protéines végétales au cours d’une même journée. En visant la diversité alimentaire, on bénéficie de suffisamment d’acides aminés essentiels pour en faire des protéines complètes et ainsi combler nos besoins quotidiens.
De plus, l’avantage de consommer des protéines du règne végétal, c’est qu’elles renferment des fibres et des bons gras ! Tout le contraire des protéines du règne animal qui elles n’offrent pas de fibres et apportent en plus du cholestérol. Pour en apprendre plus à ce sujet, je vous invite à lire notre article Végans pour la santé.
En bref
Voilà les trois plus populaires qu’on a souvent entendus depuis notre transition, autant par les membres de notre famille que par les voisins ! C’est pratique de connaître la vraie raison derrière les mythes et d’ainsi pouvoir informer les gens qui s’y intéressent.
Tout changement fait peur, alors c’est bien normal de nourrir des inquiétudes sur des sujets qui nous dépassent ou dont on ne connaît simplement que quelques informations vagues, par-ci par-là. Te voici maintenant plus près de la vérité pour être en mesure de faire un choix conscient et en toute connaissance de cause !
Aussi, n’hésite pas à partager ces infos à tes proches et aux gens dans ton entourage qui pourraient sembler sceptique relativement à ton nouveau mode de vie 😉 Ça ne peut qu’aider !
Et si tu as d’autres questions ou mythes que tu aimerais qu’on déconstruise dans un prochain article, on t’invite à nous écrire pour nous en faire part! 🙂